Pour beaucoup, ma réussite je la dois à la chance. À 18 ans, je quitte tout pour partir à l’autre bout de la France : Marseille. Le début des problèmes et des schémas toxiques commence. Premières rencontres dangereuses. Mauvaises décisions. Drogues. Alcool. Pendant des années, je suis perdue et je me détruis. Jusqu’au jour où… Je décide d’aller chez une psychologue. Et elle ne me dit pas “mmh mmh” à chaque phrase, elle m’écoute certes, mais elle me secoue. Elle voit ma détresse et elle me dit qu’on n’a pas le temps de niaiser. Il faut s’activer, maintenant. Elle ne me fait pas payer pour que je puisse venir 2 fois par semaine. Elle m’aide dans mes démarches et m’accompagne. Bref, elle ne me lâchera jamais jusqu’à ma renaissance. Sans elle, je serais morte. Ça peut paraître fort, mais c’est la réalité. Elle a tout soigné chez moi. Mes envies suicidaires. Mes peurs. Mon mal-être. Et j’en passe. Alors que beaucoup me parlent de chance quand je parle de Stéphanie Trabelsi. Elle, elle a la délicatesse de dire que tout est grâce à moi. Que c’est pas elle qui m’a sauvée. Mais que c’est ma décision. Celle que j’ai prise le jour où j’ai pris mon téléphone pour l’appeler plutôt que les médicaments sur la table. Et elle insiste sur le fait que, cette décision c’est la mienne. Alors la chance, elle existe, oui. C’est quand tu ouvres la porte pour courir et qu’il fait grand soleil. Ou que tu achètes un ticket à gratter et que tu remportes une belle somme. Mais quand tu prends une décision qui va changer ta vie. Ce n’est pas de la chance, c’est du courage. Et ça ne devrait pas être minimisé.